Revue de presse
9
juin 2000
Ma
collection - 5000 pin's de médias
dans La Vie du Collectionneur |
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Journaliste,
Jean-Paul Adam a tout naturellement été tenté de
collectionner les très nombreux pin's émis par
les différents médias. |
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"Au
début des années 90, j’étais agacé comme beaucoup de
gens par la mode des pin’s. Le phénomène relevait de
l’hystérie collective. Il était impossible de faire deux
pas dans la rue avec une épinglette à sa boutonnière,
sans être pris d’assaut par les passants. Mais je
faisais comme tout le monde. Quand j’avais l’occasion
d’en récupérer, dans le cadre de mon métier de
journaliste, j’étais ravi de les ramener à la maison
pour les offrir à mon épouse. C’est elle qui m’a
communiqué le « virus » du pin’s. Je m’y suis mis après
la bataille. C’était à la fin de l’année 92. J’ai
compris tout de suite que je devais limiter le champ de
mes investigations, pour constituer une collection qui
tienne debout. Le thème était tout indiqué, compte tenu
de mon métier. J’ai choisi de m’intéresser aux pin’s
médias, édités par les chaînes de télévision, les radios
et les journaux français.
Une
collection des plus importantes
Sept ans
plus tard, ma collection regroupe plus de 5.500 pièces
différentes. Je pense qu’il n’en existe pas de plus
importante dans ce vaste thème. Il figurait pourtant
parmi les plus prisés il y a une dizaine d’années. Les
circonstances m’ont facilité la tâche. La folie des
pin’s est retombée aussi vite qu’elle était montée. Les
pièces les plus rares qui s’arrachaient à prix d’or dans
les salons ont vu leurs cotes s’effondrer. Ces insignes
pour lesquels tout le monde se battait en 1991-1992 se
ramassent aujourd’hui à la pelle sur les brocantes et
dans les vide greniers. Les gens bradent ces petits
objets devenus désuets à leurs yeux. Ils les ont souvent
relégués au fond d’un tiroir ou sur un tableau
poussiéreux, dans un coin de leur garage.
Il faut
pourtant déployer beaucoup d’énergie pour constituer une
collection comme la mienne. Tous les pin’s n’ont pas été
tirés à des dizaines de milliers d’exemplaires. La
plupart des pièces recherchées aujourd’hui par les
collectionneurs ont connu de tout petits tirages:
quelques centaines d’exemplaires au plus. D’où la
difficulté pour mettre la main dessus ! Et je ne parle
pas des séries numérotées.
Modèles parlants !
La
production a été très abondante. Une chaîne de
télévision comme TF1 a édité à elle seule des centaines
de pin’s différents. Presque chaque émission avait le
sien, quand il ne s’agissait pas d’une série entière.
TF1 en commandait pour les soirées électorales, pour les
grands événements sportifs, pour le lancement de ses
vidéocassettes.
La chaîne
proposait même des pin’s parlants. Les gens pianotaient
pendant des heures sur leur Minitel pour essayer de les
gagner ; il faut reconnaître que le mécanisme était de
bonne facture ! Aujourd’hui encore, il suffit d’appuyer
sur le petit bouton qui se trouve à l’arrière, pour
entendre les voix de Sophie Favier, Thierry Roland et
Jean-Michel Larqué, Jean-Pierre Pernault ou Alain
Gillot-Pétré.
Deux chaînes
prolifiques
Le choix
est encore plus vaste du côté de France Télévision.
Antenne 2 et FR3 ont réédité de nombreux pin’s avec leur
nouveau logo, quand elles sont devenues France 2 et
France 3. Les stations locales de la télévision
régionale ont emboîté le pas. De Normandie jusqu’en
Alsace et de Bretagne jusqu’en Corse, tout le monde y
est passé ! Les pin’s ne sont plus au goût du jour, mais
les chaînes publiques continuent à en sortir dans les
grandes occasions : l’Open de Bercy, les Jeux Olympiques
d’Atlanta en 1996, ceux de Nagano en 1998…
Les
chaînes câblées trouvent aussi leur place dans ma
collection, au même titre que les nombreuses radios qui
émettent sur notre territoire. Radio France et ses
stations locales, RTL et Europe 1 ont émis de nombreux
pin’s à leurs couleurs. Les radios FM, même les plus
modestes, ont suivi le mouvement. Ces pin's étaient le
cadeau idéal pour récompenser les auditeurs de leur
fidélité.
La presse
écrite représente à elle seule plus de la moitié de ma
collection. Ce n’est pas étonnant quand on contemple les
rayons surchargés des marchands de journaux. Là encore,
ceux qui ont eu la force de résister à la demande se
comptent sur les doigts de la main. Même Libération,
dont ce n’était pas forcément le style, a édité un
puzzle composé de 7 pin’s formant un losange. Mais le
journal de Serge July avait pris la précaution de lancer
simultanément un tee-shirt proclamant en gros caractères
« Je hais les pin’s ». Il y en avait pour tous les
goûts !
Quelques
curiosités
Le pin’s
en braille proposé par L'Est Républicain figure
parmi les curiosités de ma collection. La Voix du
Nord a édité une série de pin’s rectangulaires,
tous conçus sur le même modèle. Il y en a un pour
chacune de ses éditions locales. Ouest France a
créé une série où sont gravées les 26 lettres de
l’alphabet pour son concours « Le Grolo ». J’ai trouvé
tout récemment un pin’s géant de 8 cm de haut sur 5 cm
de large édité en 1992 pour les 15 km de Toulouse dont
la Dépêche du Midi était partenaire.
Paris
Match, lui, a repris ses plus grandes couvertures
en pin’s. Les signes du zodiaque ont inspiré France
Dimanche et Voici. Réponse à Tout
proposait un nouveau pin’s à chaque numéro. Il en existe
une bonne cinquantaine en tout. Toutes les opinions
politiques se côtoient dans ma collection, du Monde
Libertaire à National Hebdo. La LCR
d’Alain Krivine a su faire preuve d’humour en réunissant
Karl… et Groucho Marx sur le pin’s de son journal
Rouge. Les séries de l’agence photo Vandystadt
figurent parmi les plus belles et les plus
prestigieuses. Rien à voir avec la production de piètre
qualité des journaux gratuits distribués dans nos boîtes
aux lettres !
Sources
d'approvisionnement
Les
brocantes et les vide-greniers constituent ma principale
source d’approvisionnement. Les annonces publiées dans
La Vie du Collectionneur m’ont également permis
de constituer un important réseau de correspondants dans
toute la France. C’est indispensable pour dénicher le
pin’s du petit journal qui n’a connu qu’une diffusion
locale. Je fréquente également les salons de
collectionneurs.
Mais plus
j’avance dans mon thème, et plus il devient difficile de
trouver de nouveaux pin’s. C’est ce qui m’a conduit à
créer un site web (voir encadré "Site Internet et
CD-Rom) l'an dernier. Je n’étais pas « branché »
Internet au départ. J’avais assisté à plusieurs
démonstrations, sans bien mesurer l’intérêt que je
pourrais en tirer. Le déclic s’est produit quand j’ai
changé mon ordinateur ; le nouveau était équipé d’un
modem. J’en ai profité pour interroger les moteurs de
recherches, et constater que les pin’s étaient
pratiquement absents de cette formidable mine
d’informations.
Je me suis
donc mis au travail avec mes modestes connaissances et
j’ai créé mon premier site Internet en quelques jours, à
l’aide d’outils simples. Les premiers résultats se sont
fait sentir tout de suite. Je noue quotidiennement de
nouveaux contacts un peu partout en France, mais aussi à
l'étranger : en Allemagne, en Belgique, au Portugal, au
Canada, aux Etats-Unis ; ce qui me permet de donner à
cette collection une dimension internationale en
réalisant de fructueux échanges. "
FICHE PRATIQUE
Budget
Les pin’s vendus sur les
brocantes et les vide-greniers se monnaient
généralement entre 1 et 5 F pièce. Le cours
pratiqué entre collectionneurs pour les pièces
entrant dans les thèmes les plus répandus se
situe plutôt aux alentours de 20 à 25F. Les
pin’s les plus rares et les plus recherchés
peuvent parfois atteindre quelques centaines de
francs.
Où les trouver
Les stocks dont disposaient
les chaînes de télévision, les radios et les
journaux sont généralement épuisés. Vous devrez
donc les dénicher principalement dans les
brocantes et vide-greniers. Il ne faut pas
hésiter à renverser les boîtes et trier des
centaines de pin’s pour mettre la main sur la
perle rare. La Vie du Collectionneur
propose une rubrique consacrée aux "Pin’s,
télécartes et porte-clés" qui vous permettent,
en plus de trouver des pièces convoitées, de
nouer des liens avec d'autres passionnés.
Clubs
ACPPIF
- Association des collectionneurs de
pin’s de Paris/Ile de France, 38 rue
Dombasle, 75015 Paris. Cette association
organise un salon spécialement consacré aux
pin’s, plusieurs fois par an.
FFSCP
- Fédération Française des Sociétés et
Collectionneurs de Pin's, BP33, 49800
Trélazé. Cet organe édite un bulletin
trimestriel fournissant les adresses de ses
membres et leurs thèmes de prédilection.
Site
Internet et CD-Rom
Jean-Paul
Adam a créé son propre site Internet dont
l'adresse est la suivante :
http://www.pins-collection.com . Il présente
les images des pin's qu'il recherche, ainsi que
les nombreux doubles qu'il propose à l'échange.
Sans oublier une rubrique "Petites annonces",
une liste de discussion...
Dans le même
esprit, Jean-Paul Adam édite un CD-Rom (PC)
intitulé tout simplement 5500 pin's
médias qui présente l'ensemble des
pièces de sa collection personnelle consacrée à
la presse écrite, la radio et la télévision
françaises. Il est vendu 50F (+10F de port). |
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